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LE MARIAGE RATÉ
DE MARCEL PROUST
ET SES CONSÉQUENCES
LITTÉRAIRES
par
Christian GURY
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Éditions KIMÉ
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« Et si la Recherche […] n’était qu’un gigantesque calembour ? Ils abondent en effet […]. La correspondance de
Proust en est riche aussi : tradition familiale […] comique d’époque […]. Selon
Christian Gury, la Recherche […] est la conséquence littéraire du
mariage d’Hubert Lyautey […] avec Inès de Bourgoing, que Proust avait
rencontrée quelques années auparavant, sans l’épouser toutefois. En effet,
leurs noms se retrouvent, combinés ou inversés, anagrammes et autres
transpositions, dans ceux des personnages du récit proustien dont ils seraient
les clés […] ».
Pierre-Edmond ROBERT, Le Magazine Littéraire.
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« Proust et […] Lyautey se disputent la main d’une riche veuve […]. C’est le militaire qui gagne […] et son rival malheureux écrira A la recherche du temps perdu
où il se moquera “sous mille travestissements” du vainqueur. »
La Quinzaine littéraire.
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« Barthes s'interrogea un jour sur ce qui, dans le cerveau de Marcel Proust,
avait pu déclencher en 1909 le processus de création littéraire qui allait
engager tout son être dans la Recherche [puisqu'il y aurait] un “avant” et
un “après” septembre 1909, la première période faite d'agitation mondaine
stérile, faisant place soudain à une retraite créatrice [...]. Christian Gury
[propose] le déclic dans un évènement extérieur signifiant : le mariage d'Hubert
Lyautey avec Madame Fortoul, née Inès de Bourgoing, une veuve fortunée qui avait,
quelques années auparavant, au cours d'une mémorable croisière en yatch, sondé
le cœur de Proust en vue d'une éventuelle alliance. Pour étayer cette thèse
intéressante, Gury se livre à une savante dissection, essentiellement
onomastique, [...] fait de la Recherche dans son ensemble “une féerie
raillant sous mille travestissements” les amours d'Hubert Lyautey, “un
palimpseste semé de calembours”. [...] le noyau central de son analyse est bien
propre à renouveler singulièrement, en effet, comme l'auteur en est conscient,
les études proustiennes. »
Jean-Claude FÉRAY, Inverses.
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« Il
y aurait beaucoup à dire, et à déduire, de la manie marcellienne qui consiste à
s’aventurer, dès qu’un patronyme se présente, sur les territoires souvent
scabreux du calembour ou du contrepet. Ce goût pour l’inversion des phonèmes
trouve (d’après Christian Gury, [...] Le Mariage raté de Marcel Proust et ses
conséquences littéraires) son point de départ officiel dans l’épisode qui
mit l’auteur d’À la recherche du temps perdu en présence d’un
futur... maréchal de France. »
Jean-Paul et Raphaël ENTHOVEN, Dictionnaire amoureux de Marcel Proust.
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« Christian
Gury affirme [dans Le Mariage raté] que, pour Proust, le
snobisme est “une maladie infantile, une erreur d’avant gloire”. Sa vie mondaine
est une source artistique dans laquelle il puise des sujets à traiter dans son
roman [...]. Par ailleurs, Christian Gury observe qu’il existe chez Proust des
personnages qui, ayant été d’imbéciles snobs dans leur jeunesse, deviennent de
majestueux artistes : [par exemple] Elstir qui était surnommé Tiche ou Biche par
les Verdurin [...]. Le travail artistique l’emporte sur le snobisme. Le
personnage de Mme de Villeparisis [en mémorialiste] s’impose à Proust pour
démontrer cet enseignement. »
Yuko HAUPTMANN - KATSUYAMA,
Proust historien - Le Temps historique dans "la Recherche",
thèse, Lyon 2, 2006.
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